Au nom du Père
Mon père était médecin au Laos et il m’amenait sur sa moto quand il allait faire la tournée des patients. Et c’est ainsi que le virus a pris: je devais avoir dans les cinq ans.
Je suis venu (très/trop?) tard à la moto… Après une adolescence compliquée, j’ai mis trente ans avant de me réveiller, et finalement faire la paix avec mes souvenirs… Et, enfin!, me décider à passer ce fameux permis moto. Et c’est ainsi que le jour de mes 46 ans (un bon chiffre, à mon humble avis), je suis allé retirer mon permis d’élève conducteur à la Blécherette (VD)…
Brève de compteurs
Du coup, ma carrière de motard est plutôt brève puisque j’ai décroché le permis en Avril 2017 – Un an avant, je n’avais jamais pris le guidon d’une moto. Et encore moins passé des vitesses. Mais, bon, tout s’est accéléré depuis… Avec notamment les journées de roulages sur circuit (4 en 2017, puis entre 18 et 22 les deux années suivantes, juste pour « accélérer » l’apprentissage !), et les 25’000 kilomètres au compteur pendant les années folles.
Ce que l’on peut dire, ce qu’il faut retenir, c’est que j’ai quasiment appris à lire avec les colonnes de Moto Journal et de Moto Revue, journaux auxquels était abonnée la bibliothèque que je fréquentais, gamin.
Itinéraire d’un enfant gâté
Et je me souviens de ce moment, presqu’irréel, quand Yann, l’ancien rédacteur en chef, m’a proposé de rejoindre AcidMoto.ch. C’était pour aller faire l’essai de la toute nouvelle Triumph Street Triple RS à Cartagena, sur route et circuit… Je n’y ai pas cru tout d’abord.
Puis, après réflexion (qui a duré quinze bonnes minutes), je me suis dit qu’il est des propositions que l’on peut difficilement refuser. Alors j’ai dit oui! Pour l’esprit, pour la passion. Pour le défi de raconter une histoire. Celle d’un motard lambda qui rêve éveillé. Le défi de vous amener avec moi dans le magma des sensations, dans la complexité des réglages, mais aussi dans ce qui nous donne la banane ou nous rend perplexes…
Je passe beaucoup de temps à penser moto, à reluquer les nouveaux équipements (et qui a dit « les casques »?), réfléchir sur de beaux itinéraires, sur des virées. En mélangeant mes passions de la moto et de la photographie notamment.
Car j’aime la photographie, la bonne cuisine et les bons vins, la nature, les voyages, les animaux. Et pas forcément dans cette ordre, haha.
